Lorsque l’on crée un espace d’expression qui s’intitule « Espoir », cela doit bien venir de quelque chose, d’un déclic… Vous savez, ce truc qui fait « tilt » dans votre tête. Le « machin » qui dilate et perturbe votre quotidien, comme s’il y avait un déséquilibre.

Cette perturbation dans votre vie s’installe et vous donne parfois le vertige. Petit à petit, les symptômes accentuent leur manifestation dans une vie oubliée. « Et si j’avais encore des choses à dire ? » vous dites-vous quelques fois. Personnellement, ça fait longtemps que je cherche à rétablir l’équilibre. Parfois, cela fonctionne et parfois non.

Et puis il y a ce que le monde dit. Et vous entendez des histoires de meurtres, de viols, de guerres, d’attaques, et que sais-je encore ? Soudain, une envie de renfermement étiole votre bonhomie naturelle. Vous vous retirez du groupe, des groupes, du monde. Et dix ans se passent sans que vous vous en aperceviez. Entre les sursauts d’un retour avorté et les retraits systémiques, tout vous échappe. Vous laissez filer le temps.

Un jour, le déclic sonne à votre porte. Il peut venir de n’importe où. Et c’est l’instant du renouveau, celui où un nouvel espoir se glisse dans votre réflexion. Et voilà ! Telle une bouteille à la mer, naviguant sur une toile remplie d’embûches et de dématérialisation, vous avez soudainement envie d’y retourner, dans ce monde où s’apostrophent les individus. Rentrer à nouveau dans le débat, l’échange, le partage, pour s’affirmer avant que le tunnel de la vie ne vous emmène vers l’inévitable trépas, et qu’au final, vous ne partiez avec trop de regrets.

C’est peut-être cela l’espoir !