« On n’a pas besoin de bougnoule chez nous. » Voilà comment un instructeur de tir accueille les personnes de nationalité française issues de l’immigration dans une école en France.
Cela s’est passé il y a peu de temps dans un centre de formation du métier de gardien de la paix. Alors que la personne concernée n’avait que de bonnes évaluations, elle s’est vue accueillie de la sorte dans la discipline « tir » par l’instructeur. Un bon raciste qui ne s’est pas gêné pour l’insulter et lui mettre une sale note à la sortie de ses passages.
Problème : les tirs étaient très bons. La personne concernée ne s’est pas laissée faire et a immédiatement contacté une tierce personne agissant en régulateur pour régler la situation, qui le sera en partie, puisque la note de tir sera, en définitive, revue à la hausse. Par contre, pour l’acte de racisme, aucune sanction ne fut prise du côté de l’instructeur, qui va pouvoir continuer ses commentaires racistes comme si rien ne s’était passé.
Des actes comme celui-là se multiplient en France. À Rouen, rappelons-nous de cette histoire en 2020. Les syndicats d’extrême droite sont de plus en plus importants dans la police. Avec CNews et BFM-TV, ils ont même leurs médias perso.
La France connaît l’une de ses heures les plus sombres en matière de respect humain. La haine de l’étranger est devenue plus un fait divers qu’une atteinte à nos valeurs.
On parle de parole décomplexée quand on évoque les milieux racistes. Ce qui signifierait que la haine de l’étranger reste malheureusement une valeur pour certains cercles. Il est malheureux que les partis politiques se lancent aujourd’hui dans cette « course » à la répugnance étrangère pour satisfaire les instincts les plus morbides de l’humain.
La France a toujours trouvé, depuis 1945, un État fort positionné contre le racisme. Et même s’il y eut des percées politiques dans les années 80, les gouvernements qui se sont succédé jusqu’en 2007 sont restés fermes face au racisme. Depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy en 2007, les protections politiques contre le racisme s’effacent petit à petit. Gauche et droite sont concernées, et il serait temps de légiférer à nouveau pour que ce racisme politique et médiatique qui s’installe soit très vite éradiqué !
Il reste que la personne concernée par ce comportement va certainement continuer à subir les multiples brimades raciales pendant un bon moment, en attendant qu’une nouvelle dynamique d’État réellement anti-raciste s’instaure dans le pays des droits de l’homme.
Frédéric QUillet
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