A Rouen, les manœuvres pour l’élection municipale de mars 2026 devraient enclencher une vitesse de plus en septembre prochain et ce sera sans commune-mesure avec les « popotins » de juin qui ont vu des positions politiques des uns et des autres sans aucune envergure. Entre les crottes de chien de Marine Caron d’Horizon, les annonces sans intérêt des représentants officiels de partis politiques (Catherine Morin-Desailly pour les centristes, Hélène Vandevalle pour le parti radical, Jean-Michel Bérégovoy pour les écologistes sans oublier LFI qui a annoncé une liste indépendante menée par Maxime Da Silva), nous avons connu une absence de fond politique. A ce désert d’idées, s’ajoutent des candidats moins rassembleurs mais qui pourraient bouleverser l’échiquier politique local, touché par cette maladie qui a déjà frappé tellement de grandes communes : la vanité due à l’ancrage de ces candidats de la ritournelle politique rouennaise. Englués dans leur statisme désopilant, dans une ville qui n’est pas connue pour ses bouleversements fracassants d’alliances, les « investis » sont sous la menace de l’extrême droite. Et même si icelle a très peu de risques de se retrouver aux affaires rouennaises en 2026, la liste « Patriote et Souverainiste » menée par Frédéric Mazier pourrait faire exploser dès le premier tour cette « union des droites » tant voulue et revendiquée par Marine Caron.
Qui est Frédéric Mazier ?
Il s’agit d’un jeune retraité de 61 ans. Il a travaillé pour la commune de Rouen et a bâti sa réputation politique en affichant dès sa jeunesse son attachement aux idéaux nauséabonds de Jean-Marie Le Pen. Il ne rejoindra pas le Rassemblement National car refusant la trahison de Marine Le Pen envers « papa ». Rappelons que la délinquante politique condamnée à deux ans de prison ferme (Elle a fait appel) et à une inéligibilité politique de 5 ans avait, à l’époque, tout fait pour reléguer « le vieux » à l’EHPAD du coin de sa Bretagne, estimant être la seule dans le mouvement à redorer le blason de l’extrême droite française trop entachée par les condamnations du paternel ! Avec le recul, avouez que c’est drôle ou désopilant ( tout dépend de votre degré d’humour) !
Bref, un potage familial qui ne fut pas du goût de M. Mazier, estimant que l’on doit respecter un père de famille et surtout lorsqu’on est sa fille. L’ancien militant frontiste rejoint donc Éric Zemmour, le grand timonier de la race blanche ! Condamné pour faits de racisme à plusieurs reprises, le polémiste n’en est pas moins un auteur lu et reconnu. Sa déconvenue de 2022 ne l’a pas entamé et il se dit même qu’il se prépare à une action politique d’envergure vers le mois d’octobre.
Frédéric Mazier ne se considère pas comme raciste. Son message est de défendre l’identité française et de rétablir la sécurité. D’après lui, les électeurs y sont très attachés, notamment face aux trafics de drogue et aux agressions de plus en plus importantes dans la métropole rouennaise.
« Les gens veulent de la quiétude » dit-il. Il poursuit en affirmant qu’il fait de la politique par conviction et pas par intérêt. Ils disent tous cela quand ils ne sont pas élus. Après, ces jolies affirmations sont vite oubliées. « Je veux également la fin du copinage politique » ajoute-t-il. On peut le comprendre sur ce point. Les arrangements entre amis sont effectivement monnaie courante en politique. Seulement, ces pratiques touchent également le parti Reconquête dont il est le représentant officiel. En effet, Zemmour n’a pas hésité à propulser sa maîtresse Knafo comme députée européenne. Circulez, il n’y a rien à voir !
Frédéric Mazier n’est pas à une contradiction près.
Sa future liste constitue un rassemblement de trois entités politiques locales dans lequel on retrouve les soutiens de Dupont-Aignan (Debout la France) et Florian Philippot (Les Patriotes). Une belle brochette de boulets politiques qui, avec Zemmour, ne sont pas de grands exemples de respectabilité. L’un embauche sa femme comme assistante parlementaire et la propulse adjointe au maire (Dupont-Aignan), l’autre ne cache pas sa liaison avec l’ensemble des rebuts politiques accoquinés avec les complotistes de tout horizon (Philippot).
Bref, se dire non raciste et vouloir la fin du copinage politique va être compliqué à démontrer auprès des électeurs quand on représente ces guignols nationaux. Ça, c’est dit et, j’avoue, ça fait du bien même si c’est entièrement gratuit !
Mais voilà : Frédéric Mazier peut faire des dégâts tout de même ! Car les autres têtes d’ampoule des listes concurrentes ne sont pas, non plus, à une contradiction près ! Pour les tenanciers de la majorité municipale, l’érosion du pouvoir commence à peser depuis presque 18 ans de gouvernance. Du côté de Marine Caron, même si elle s’affiche sereine, elle sait qu’elle n’a pas encore un grand capital de sympathie politique locale et qu’au sein de sa coalition se trouvent des requins et des figures politiques qui savent comment flinguer une élection. On l’a vu en 2020 avec la candidature de Jean-Louis Louvel. Mister palette avait pratiquement les mêmes qui l’entouraient. La machine à perdre pourrait bien reprendre du service ! Marine Caron n’est plus la « petite nouvelle » de 2020. Les gens qui la soutiennent actuellement l’ont vue les trahir en rejoignant la liste nationaliste de J.F. Bures, copie conforme de celle de Mazier sans les étiquettes politiques. Pensez-vous sérieusement qu’ils vont lui pardonner cette dérobade ? Un coup de Trafalgar n’est pas à exclure et cela pourrait profiter à une candidature indépendante telle que celle de Frédéric Mazier. Et hors de question qu’elle rejoigne Mazier au second tour même si cela ne dérangerait pas certains » fachos-compatibles » soi-disant centristes ou républicains.
Frédéric Mazier peut également faire un flop si le Rassemblement National met en place une liste. Et qui pourrait empêcher Pénelle, le représentant du parti d’extrême droite, de se présenter ?
Créer la surprise ?
Cependant, la liste de Frédéric Mazier pourrait surprendre car les thématiques qu’il aborde sont des sujets d’actualité bien mis en avant par les médias d’information permanente, toujours prêts à mettre l’étranger en pâture pour expliquer les maux français. Une recette vieille comme Hérode et dénuée de fondements réalistes. Mais Frédéric Mazier n’a que faire de la réalité. Il a grandi dans un environnement où le nationalisme et la priorité aux Français étaient un leitmotiv quotidien, avec un père engagé politiquement, membre actif du Front National. Son engagement est sans surprise. On attend tout de même de voir comment celui qui se dit non raciste et respectueux des gens dès lors qu’ils respectent les lois françaises va pouvoir sereinement représenter des partis dont les leader entretiennent le racisme, le complotisme et les passe-droits. Voilà un casse-tête qui demande de l’habilité et surtout de l’inconscience !
Affaire à suivre- F.Quillet

Frédéric Mazier tête de liste de Patriotes et souverainistes pour Rouen en 2026
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