En politique, Il y a deux types d’élus (es) . Ceux qui veulent briller avec leur petit égo et leur pseudo pouvoir local et ceux qui s’investissent réellement pour et avec la population. Avant de gouter au pouvoir et ses avantages, on est tout feu tout flamme, prêt à en découdre avec l’existant, prêt à tout faire péter ! « vous aller voir, ce vous allez voir » . Il y a eu à Rouen en 2008 une réelle volonté d’améliorer les choses en tenant compte de la dimension humaine, sociale et solidaire.
18 ans après le règne local de ce qui reste de la « fabiusie » soutenue par les écologistes, le centre droit et le parti communiste, on ne peut que constater une situation ou le milieu politique continue d’être CE milieu : Opaque et déconnecté de la réalité quotidienne.
Opacité et Déconnexion
Opaque dans la mesure où la démocratie participative n’a jamais été aussi malmenée qu’aujourd’hui au sein de la ville de Rouen . Opaque, car les données techniques sur certains sujets de gestion interne ( que ce soit à la ville ou à la métropole) peinent à être partager avec le citoyen sauf si vous vous obstinez à harceler les technocrates locaux. Parfois ca marche, parfois non car beaucoup renoncent au final. Le pouvoir compte sur l’usure des contestataires.
Déconnecté avec l’incroyable fossé constaté entre les engagements idéologiques et la réalité. Si certains (es) élus (es) tirent leur épingle du jeu dans ce marasme en bossant réellement sur le terrain ne faisant ni promesse ni langue de bois et créant une démarche constructive avec les services techniques dont ils sont référents, malheureusement, à Rouen, ce n’est pas la majorité du genre et ils ne restent pas longtemps en place.
Sur beaucoup de sujets, le positionnement est démagogique. l’exemple saisissant est l’économie sociale et solidaire. Voila un domaine conduit sur le terrain par un élu écologiste qui n’a pas su transformer en 18 ans un concept plein de promesses. Il s’est contenté de faire des « trucs » sympas il est vrai, mais pas du tout structurant et sans envergure. Petite lumière dans ce désastre : Le travail au sein du quartier de la croix de pierre. Il commence à porter ses fruits. Seulement après 18 années aux manettes, on pouvait s’attendre à mieux et à une action globale, structurante et militante ! Dommage ….
Déconnecté sur le propos politique. Entre les grandes phrases prononcées lors des conseils municipaux et l’action de terrain, il est clair que pour certains, on se retrouve dans une situation ubuesque et contradictoire. l’usure du pourvoir certainement. Il est clair qu’une mise en jachère politique serait profitable ! Il y a tellement d’autres choses à faire quand on est usé : Ecrire un livre, faire un potager bio, promener son chien dans le cani parc et, pourquoi pas, arroser les plantes grimpantes de la canopée de la place Delacroix….Bref des solutions existent !
Déconnecté sur le respect des habitants. Nous avons un premier édile qui n’a aucune conscience de l’empathie. Connu pour sa froideur et surtout son mépris, Nicolas-Mayer-Rossignol est aussi une figure locale capable de rembarrer un habitant qui s’exprime en public sans aucune bienveillance ! On en regrette même Yvon robert qui, lui, n’allait pas dans le mépris systématique. NMR fait partie de cette nouvelle génération d’élus(es) qui confondent engagement politique et gestion d’un conseil d’administration d’une société privée.
L’opposition actuelle n’est pas mieux
Les élus (es) de l’opposition sont représentés (es) par Marine Caron qui en tant que femme a réussi à construire un nid douillet et solide dans ce milieu toujours aussi machiste. Sur ce point, elle a tout mon respect. Malheureusement pour les rouennais, les idées et projets qu’elle propose ne vont pas dans le bon sens. De plus, elle connait également la notion de pouvoir via le département, l’armada et le soutien d’un certain Paul Astolfi sans qui, s’il n’avait pas soutenu sa démarche en 2020, elle ne serait pas ce qu’elle représente aujourd’hui. Même à Paris, on reconnait le travail de cet ancien ami de Jean Lecanuet.
l’opposition rouennaise continue de travailler ses projets avec une partie de la droite qui a massacré les finances de la ville entre 2001 et 2008 jusqu’à la placer aux portes de la faillite et une mise sous tutelle. Drôle de mélange cette opposition ! Entre les anciens socialistes qui programment leur retour sur fond de vengeance active contre leurs anciens petits copains et les conservateurs patentés de cette droite « nationaliste-compatible », la sauce qui se prépare à Rouen et dans la métropole est indigeste et sans avenir pour les rouennais. Elle apportera certes plus de pouvoir à des élus(es) de l’opposition mais rien d’autre . On changera de couleur, mais les pratiques continueront. Horizon bouché …….. dé !
Au final…
Si l’offre politique se résume à une majorité sclérosée par 18 années de pouvoir aujourd’hui indigeste et décevante et une opposition qui ne fera que reproduire ce qui existe déjà, à quoi cela servira d’aller voter ? Pour montrer son mécontentement ? Pour faire « genre » ? Pour voter LFI ou RN qui s’amusent à mentir continuellement en brandissant des idées populistes ? je passerai bien mon tour !
Sauf si…….
Il y a bien une hypothèse qui pourrait changer la donne. Celle d’une liste citoyenne responsable qui agisse pour un changement radical des pratiques politiques locales. Cela se construit bien évidemment et il serait étonnant qu’une telle liste puisse l’emporter en 2026. Malgré tout elle aurait le mérite de provoquer une ouverture politique afin mettre en place une nouvelle méthodologique, plus démocratique, plus transparente, plus responsable des deniers publics. Un nouveau contrat présentant une démarche progressiste, non excluante socialement et économiquement et privilégiant le droit citoyen à l’actuel pouvoir du nanti.
Cela demande du temps et de l’ouvrage. Par contre la présence d’une telle proposition politique en 2026 à Rouen n’est pas ridicule comme certains peuvent le penser. En effet, elle pourrait être le début de quelque chose, le départ d’une autre façon d’agir en politique qui respectera le citoyen quel qu’il soit ! Pas de privilège de caste, pas de passe-droit et surtout pas de populisme, ce trompe-l’œil qui, à coup de fausses promesses, embobine trop de monde.
Cette liste, si elle se met en place, aura un sens politique. Elle rappellera à certaines personnes que rien n’est acquis et que le pouvoir est illusoire. Par contre l’engagement citoyen, lui, est plus fort que tout. Si une telle liste voit le jour, elle aura notre soutien. Encore faut-il créer une dynamique de groupe et ne pas tomber dans le piège de la vanité !
Affaire à suivre
Frédéric Quillet


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